Tunisie : Vers l’intégration du pays dans l’Alliance solaire internationale (ASI)
L’Inde souhaite compter la Tunisie parmi les membres de l’Alliance solaire internationale (AIS). Cette intégration marquera le renforcement du partenariat Tuniso-indien dans le domaine de l’énergie solaire. Le pays d’Afrique du Nord entend réduire de 30 % sa consommation d’énergie fossile à l’horizon 2030.
La Tunisie pourrait adhérer à l’Alliance solaire internationale (ASI) malgré une position géographique non statutaire. Bien que son irradiation solaire soit non négligeable (entre 1800 et 2600 Kilowattheures par mètre carré et par an), le pays ne figure pas dans la zone équatoriale comme c’est le cas pour les 121 autres membres de l’ASI. Une restriction géographique que l’Inde entend lever, afin de permettre aux pays situés en dehors de la zone équatoriale, comme la Tunisie, d’adhérer l’initiative de promotion de l’énergie solaire.
Ce projet de réforme a été annoncé le 3 juillet 2020 à Tunis par Puneet Kundal, l’ambassadeur de l’Inde en Tunisie qui a été reçu en audience par le ministre tunisien de l’Énergie, des Mines et de la Transition énergétique, Mongi Marzouk. Au cours des échanges, les deux autorités ont exprimé la volonté mutuelle de leurs deux pays à renforcer leur partenariat dans le domaine des énergies renouvelables.
La Tunisie s’apprête en effet à lancer de grands projets dans les domaines du solaire photovoltaïque et de l’éolienne, le but étant de réduire de 30 % de sa consommation d’énergie fossile à l’horizon 2030. D’où le soutien recherché auprès de l’Inde, le pays co-initiateur de l’ASI.
L’Alliance solaire internationale
L’ASI est une initiative conjointe de la France et de l’Inde, lancée en 2015 lors de la COP 21, aux fins d’un effort inédit en faveur de l’énergie solaire. Son objectif est de produire les règles du jeu, normes et standards de l’énergie solaire, afin d’obtenir un déploiement rapide et massif dans les pays riches en rayonnement solaire, mais où les risques sont encore perçus comme élevés. L’ASI met en place des outils concrets, des mesures de renforcement des capacités et des instruments financiers innovants.
Un exemple est l’harmonisation des politiques publiques, des réglementations et des tarifs entre les pays. Ce qui a pour effets, la réduction des incertitudes dans les projets, le renforcer de la viabilité économique des projets solaires et l’assurance des investisseurs.
L’ASI projette de faciliter l’installation de plus de 1000 GWc de capacité supplémentaire d’ici 2030, avec un financement estimé à 1000 milliards de dollars sur la même période.
Source : www.afrik21.africa