« Regards pluridisciplinaires sur les maux de la biodiversité dans la société internationale »

« Regards pluridisciplinaires sur les maux de la biodiversité dans la société internationale »

Pr Daniel Franck Idiata

Professeur Titulaire CAMES

Président du Groupe EM GABON-UNIVERSITÉ


Le Groupe EM GABON-UNIVERSITÉ se réjouit d’abriter et d’organiser ce colloque international sur le thème « Ordre et désordre de la Biodiversité dans la société internationale », en partenariat avec l’Université Omar Bongo et cinq autres universités françaises à savoir, l’Université d’Artois, l’Université de Tours, l’Université de Polynésie Française, et l’Université d’Aix Marseille Provence. La tenue de ce colloque international pluridisciplinaire autour de cette problématique de la biodiversité, juste après le « One Forest Summit », sommet qui a mobilisé du 1er au 02 mars 2023 à Libreville, plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernements aux côtés des Présidents Ali BONGO ONDIMBA du Gabon et Emmanuel MACRON de la France rappelle, s’il en était encore besoin, combien les questions climatiques et de protection de la biodiversité sont bien plus qu’une préoccupation prioritaire inscrite au cœur des politiques publiques, un véritable enjeu vital aussi bien pour l’homme que pour les autres espèces animales et végétales à l’échelle mondiale.

La réalité est implacable, Dans la société internationale, le « désordre » prend progressivement place dans « l’ordre » de la biodiversité. Cela est d’autant plus inquiétant, que ces dernières années, et en particulier, les années 2019-2022 ont été marquées par une série de catastrophes écologiques, toujours plus dramatiques, provoquées notamment par des feux de forêts, en Australie, en Amazonie (la plus grande forêt de la planète), en Europe, etc. Au cœur de ces incendies, et comme très souvent, se trouve l’action de l’homme, et en partie, celle des agriculteurs de plus en plus mus par le désir de défraichir toujours plus d’espace pour les fourrages, ou à des fins d’implantation des monocultures (palmier à huile, cacao, hévéa, etc.).

On ne le dira jamais assez, la culture sur brûlis, pratique également très répandue et étonnamment moins médiatisée en Afrique, entraine d’importants bouleversements de l’écosystème, représentant ainsi une véritable menace pour la biodiversité dans sa complexité. Conséquemment, on assiste, du fait de la destruction de leur habitat naturel, suite à l’intensification de l’activité humaine, qu’il s’agisse de l’exploitation forestière et minière, ou de l’urbanisation de plus en plus croissante, ou encore de la recrudescence des feux de forêts consécutifs à l’extension des monocultures, à une disparition progressive et inquiétante de certaines espèces animales et végétales, y compris parmi les plus emblématiques.

Le cas des éléphants du Sri Lanka, de ceux d’Afrique du Sud et du Kenya, etc. sont, à titre indicatif, suffisamment évocateurs du « désordre » imputable à l’homme dans une biodiversité jadis bien ordonnée. Bien que certains pays aient réussi, mieux que d’autre, à préserver leurs espaces forestiers et les espèces forestiers et les espèces animales qui y vivent, ils sont hélas, également confrontés à la même menace, en raison des exigences qu’impose leur développement économique, et sont tenus de repenser constamment lers modèles de gestion et de protection de la biodiversité.

Le cas du Gabon, dont le territoire est occupé à près  de 80% par les forêts, interpelle également, d’autant plus que la question de l’impact de l’humain sur son environnement concerne aussi bien l’espace terrestre que les espaces maritimes. Comment ne pas penser à la pollution des rivières, des fleuves, des mers et des océans ou encore à l’impact du réchauffement climatique sur les coraux. A l’évidence, la gestion de la biodiversité et de sa sauvegarde est d’une complexité telle, au regard des assauts qu’elle subit de l’humain, que l’aborder dans le cadre d’un colloque international, quoique pluridisciplinaire sous l’angle de l’«  ordre »et du « désordre » qui y règnent, mérite la mobilisation d’un large éventail de spécialistes et d’horizons.

Ainsi, ce sont soixante-quatre (64) universitaires venus de vingt-quatre (24) universités, du Gabon, de la sous-région Afrique centrale, de l’Afrique de l’Ouest, de la France, du Pacifique, du Canada et des Etats-Unis qui vont être mobilisés du 09 au 10 mars 2023, au cœur du Campus du Groupe EM GABON-UNIVERSITÉ, pour exposer, dans une interaction pluridisciplinaire riche d’enseignements, le fruit de leurs recherches et confronter le concept de biodiversité aux pratiques actuelles et de réfléchir, en particulier, sur la problématique des forêts, des océans, des sols et des sous-sols. Il s’agira aussi de réaliser un bilan juridique, écologique et scientifique de la gestion et de l’exploitation des territoires et de leurs ressources biologiques.

Quoi de mieux, que de faire du Campus du Groupe EM GABON-UNIVERSITÉ, une seconde tribune scientifique de très haut niveau, après le Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements sur cette préoccupante problématique de la biodiversité et des enjeux de sa sauvegarde ! La vérité est qu’en abritant ce Colloque International, sur cette thématique de la biodiversité dont dépendent non seulement la vie de l’homme, mais aussi l’équilibre et la survie des autres espèces dont il a en partage les écosystèmes terrestre, maritime et aérien, le Groupe EM GABON-UNIVERSITÉ s’impose désormais comme un incontournable carrefour d’échanges interuniversitaires de portée internationale, avec pour seule ambition, de faire du Gabon, dont la politique environnementale est partout citée en exemple, le terreau de fertilité d’une nouvelle dynamique de coopération universitaire internationale en Afrique centrale.

C’est donc l’occasion de s’en féliciter, et surtout, de rendre en un vibrant hommage aux plus hautes Autorités du Pays, en tête desquelles, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, Pour avoir eu l’ingénieuse Vision d’initier, dans le secteur de l’enseignement supérieur, les Partenariats Public-Privé dont le Groupe EM GABON-UNIVERSITÉ est l’émanation.

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