Maroc : l’Opemh lance deux appels d’offres dans le cadre du projet « Eaux vertes »
L’observatoire pour la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger (Opemh) vient de lancer deux appels d’offres, dans le cadre de la réalisation du projet intitulé « Eaux vertes ». Financé par l’Union européenne, ce projet vise à réduire les impacts négatifs des eaux usées dans la ville de Tanger, au nord du Maroc.
Les scandales écologiques causés par la mauvaise gestion des eaux usées pourraient devenir bientôt, de lointains souvenirs à Tanger, cité balnéaire située au nord du Maroc. C’est tout le sens qu’il y aurait à donner aux deux appels d’offres émis début mai 2020 par l’observatoire pour la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger (Opemh).
La première consultation porte sur la réalisation d’une étude sur l’état des lieux du traitement des eaux usées dans la ville de Tanger. L’étude sera axée sur le cadre juridique, légal et la stratégie de traitement des eaux usées, l’inventaire et les compétences des acteurs locaux chargés du traitement des eaux usées, la réalité de la pollution de l’eau et des côtes, et les données chiffrées sur la vie de la communauté et des citoyens. Il s’agira également d’évaluer les impacts des rejets des eaux usées non traitées ou mal traitées, sur l’homme, l’environnement et l’économie.
Le deuxième appel d’offre porte sur la réalisation d’une vidéo de sensibilisation sur les effets négatifs des eaux usées non traitées ou non réutilisées. La vidéo aura une durée maximale de 5 minutes. Elle sera présentée en deux versions (en arabe darija et en français), et servira de message pour la campagne de plaidoyer que l’Opemh mènera auprès de la société civile et des acteurs publics et privés.
Le projet « Eaux vertes »
Les deux appels d’offres lancés par l’Opemh représentent des phases importantes dans la réalisation du projet intitulé les « Eaux vertes ». Ainsi, les résultats de l’étude sur l’état des lieux du traitement des eaux usées seront pris en compte dans le développement des activités qui vont suivre, notamment l’élaboration d’un document de « plaidoyer sur la rationalisation de l’utilisation de l’eau et la réutilisation des eaux usées ».
Le projet « Eaux vertes » est initié par l’Opemh, organisation marocaine à but non lucratif et financé par l’Union européenne à travers le programme Moucharaka Mouwatina, un programme d’appui à la société civile au Maroc. Il vise à réduire les effets négatifs des eaux usées dans la ville de Tanger à préserver l’eau comme une ressource vitale, à renforcer les capacités des acteurs locaux à les orienter vers la réduction des effets négatifs des eaux usées, et aussi à sensibiliser la population à l’importance de la conservation de l’eau.
Il faut rappeler que les pollutions dues aux eaux usées sont légions au large de Tanger. L’un des cas les plus mémorables a eu lieu le 30 septembre 2017. Une coupure d’électricité survenue au niveau de la station d’épuration d’Amendis (la société de distribution d’eau et d’électricité), située près du port de Tanger, a engendré le déversement de grandes quantités d’eaux usées en mer. Résultat : des dégâts environnementaux considérables et des odeurs nauséabondes sur un très large périmètre.
Source : www.afrik21.africa