Maroc : le Royaume-Uni convoite le marché des énergies renouvelables
Le ministre marocain de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, s’est récemment entretenu par vidéoconférence, avec Gerry Grimstone, le ministre britannique de l’Investissement, en présence de Thomas Reilly, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc. Les échanges ont porté sur les opportunités d’investissements britanniques au Maroc et les perspectives de la coopération bilatérale, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables.
Le Royaume-Uni, comme d’autres pays étrangers, est séduit par les progrès réalisés par le Maroc en matière d’énergies renouvelables. L’attractivité accrue du secteur, au cours de ces dernières années, a facilité l’installation de plusieurs sociétés, provenant de plus de 12 pays, sur le marché domestique marocain. Par ailleurs, selon le département marocain de l’Énergie, plusieurs dizaines de compagnies étrangères sont en cours d’installation dans le pays. C’est dans ce contexte que le Royaume-Uni envisage d’investir au Maroc.
Le ministre marocain de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, s’est récemment entretenu par vidéoconférence, avec Gerry Grimstone, le ministre britannique de l’Investissement, en présence de Thomas Reilly, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc. Au menu des discussions, les opportunités d’investissements britanniques au Maroc et les perspectives de coopération bilatérale, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, de l’hydrogène (« pétrole vert »), du gaz naturel, ainsi que de la recherche et de l’innovation.
D’autres sujets d’intérêt commun ont également été évoqués par les autorités des deux pays. Parmi eux, figure l’ouverture du marché électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni par des liens solaires offshore et onshore et la coopération bilatérale sous forme pyramidale. Le Royaume-Uni, en tant qu’hôte de la prochaine Conférence des parties (COP26) sur les changements climatiques (et désormais sorti de l’Union européenne), pourrait devenir un partenaire de choix pour le Maroc, car il pourrait jouer un rôle important dans la transition vers une énergie propre dans le pays en suscitant les investissements dans les énergies renouvelables.
Un comité mixte devrait aussi être mis sur pied bientôt afin d’établir un nouveau cadre de partenariat et une feuille de route pour sa mise en œuvre dans le domaine des énergies renouvelables, érigé en priorité pour les deux pays partenaires.
La Grande-Bretagne a fait le pari des énergies propres et s’est fixé l’objectif de porter à 30 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2020 et la neutralité carbone à l’horizon 2050. Le Maroc quant à lui ambitionne de devenir un exportateur de pétrole vert (hydrogène) à l’horizon 2030 et de porter à 52 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à la même échéance. Pour ce faire, le ministère marocain de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement a initié un processus d’amélioration du cadre législatif et réglementaire régissant les énergies renouvelables au Maroc. Un projet de loi d’amendement de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables a été déposé auprès du Secrétariat général du gouvernement (SGG). Objectif : renforcer la transparence, la simplification des procédures d’autorisation et l’amélioration de la « bancabilité » et de la rentabilité des projets.
La tutelle s’attèle également à la modernisation du système électrique national pour une meilleure intégration et une meilleure gestion prévisionnelle de la production d’énergies renouvelables. Le réseau électrique national de transport et de distribution électrique devrait être consolidé par un investissement d’environ 6 milliards de Dirhams marocains (plus de 563 millions d’euros) à l’horizon 2023. Ce qui permettrait la distribution d’une capacité d’énergies renouvelables de 2 600 MW.
Source : www.afrik21.africa