Climat COP26 : l’événement repoussé à 2021 alors que les défis climatiques demeurent les mêmes
Face au coronavirus, la COP26 sur le changement climatique prévue en novembre 2020 à Glasgow en Ecosse est reportée dans la même ville en 2021. Pour de nombreux acteurs engagés pour la préservation du climat, le report n’est pas une raison d’abandon de la lutte.
« Nous comprenons tout à fait la nécessité du report de la COP26 vue la condition sanitaire, détaille Lucile Dufour, responsable Politiques internationales du Réseau Action Climat. Il n’est pas question de mettre en danger des vies humaines pour organiser une réunion internationale, quelle que soit sa thématique. L’urgence doit être la réponse à cette urgence sanitaire, et à la mise en place des bonnes mesures pour sauver des vies et faire en sorte que notre système de santé puisse absorber ce choc. »
Mais ce report ne doit pas faire oublier l’urgence climatique. « Un report² de date ne veut pas dire un report de l’urgence », poursuit Lucile Dufour. En ce sens, les négociations continuent à distance. L’intersession prévue initialement à Bonn en juin est quant à elle reportée au mois d’octobre. Ce rendez-vous annuel de deux semaines sert à avancer sur les éléments techniques des discussions. « À cette intersession, nous devions notamment discuter des règles de transparence pour rapporter ses émissions de gaz à effet de serre », complète l’experte.
La Pré-COP rassemble pour sa part les chefs de délégation de chaque pays quelques semaines avant la COP pour commencer des discussions. Elle est aussi reportée et aura lieu en Italie. Le pays co-préside la COP26 avec le Royaume-Uni. En 2021, le Royaume-Uni aura aussi la présidence du G7 et l’Italie du G20.
L’Accord de Paris prévoit la livraison de trois éléments clés en 2020 : des contributions nationales plus ambitieuses (NDC), les plans de réduction des gaz à effet de serre pour 2050 et un soutien financier de 100 milliards de dollars par an. En plus, les négociations intermédiaires doivent encore permettre de conclure des alliances diplomatiques et de convaincre les nations récalcitrantes.
Au total, selon Climate Watch, 107 pays se sont engagés à renforcer l’ambition de leur NDC cette année, représentant 15,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Seulement 6 pays l’ont déjà soumis, représentant 2,8% des émissions de gaz à effet de serre : le Suriname, la Norvège, le Japon, les Îles Marshall, la Moldavie et Singapour.