Bénin : Bientôt une unité de fabrication de briques à base des déchets plastiques

Bénin : Bientôt une unité de fabrication de briques à base des déchets plastiques

Une usine de tri et de transformation des déchets plastiques en briques verra bientôt le jour à Sèmè-Kpodji, une ville du sud-est du Bénin. Le site, qui abritera l’ouvrage, a récemment été mis à la disposition des responsables du projet par la mairie de la ville, dans le département de l’Ouémé.

Le projet de construction de l’unité de fabrication de briques à base de déchets plastiques du Bénin prend forme progressivement. L’emplacement du site, qui doit abriter le centre de tri et de transformation des débris, vient d’être dévoilé. Il est situé à Agbalilamè Houègo, un village de la commune de Sèmè-Kpodji, dans l’arrondissement d’Agblangandan au sud-est du Bénin.

Le site de l’unité de fabrication des briques a été mis à disposition par la mairie de Sèmè-Kpodji, dans le département de l’Ouémé. Le terrain couvre une superficie de 1000 m2.

La future usine de tri et de transformation des déchets plastiques en briques sera réalisée par l’Agence de développement Sèmè City au Bénin, en appui avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Elle permettra de réduire le trop-plein de déchets plastiques présents dans les rues du pays, de fabriquer des matériaux de construction moins chers, plus légers et plus respectueux de l’environnement…

Après la Côte d’Ivoire, le Bénin sera le deuxième pays d’Afrique à abriter une installation de ce genre.

Le rôle de la première unité de fabrication de briques en Côte d’Ivoire

Les travaux de construction de la première usine de transformation des déchets plastiques en briques plastiques modulaires d’Afrique, basée en Côte d’Ivoire, ont démarré en 2019. Ils ont été lancés par l’Unicef, en partenariat avec l’entreprise sociale colombienne Conceptos Plasticos. « Cette usine sera à la pointe des solutions intelligentes et évolutives pour relever certains des principaux défis auxquels les enfants et les communautés d’Afrique sont confrontées en matière d’éducation », déclarait Henrietta Fore, la directrice générale de l’Unicef.

À ce jour, les briques plastiques modulaires issues de cette usine ont déjà été utilisées pour construire plusieurs salles de classe. « L’un des principaux défis auxquels sont confrontés les écoliers ivoiriens est le manque de salles de classe. Grâce à ce projet, dans certaines régions, les enfants en maternelle des quartiers pauvres pourraient fréquenter les salles de classe avec moins de 100 autres écoliers. Les enfants qui n’ont jamais pensé qu’il y aurait une place pour eux à l’école pourront également apprendre et s’épanouir dans une classe nouvelle et propre », affirmait Aboubacar Kampo, le représentant de l’Unicef en Côte d’Ivoire.

Les Caractéristiques des briques en plastiques recyclés

Les briques construites sont entièrement en plastique et résistantes au feu. Elles sont 40 % moins chères et 20 % plus légères que celles en terre. Les briques en plastiques recyclées durent des centaines d’années de plus que les matériaux de construction conventionnels. Elles sont également imperméables, bien isolées et conçues pour résister aux vents violents.

D’après l’Unicef, la Côte d’Ivoire a besoin de 15 000 salles de classe pour répondre aux besoins des enfants ne disposant pas d’apprentissage. Le centre de fabrication de briques à base des déchets plastiques devrait permettre de construire 500 salles de classe pour plus de 25 000 enfants ivoiriens au cours des deux prochaines, avec la possibilité d’augmenter la production au-delà. « Une fois pleinement opérationnelle, l’usine recyclera 9 600 tonnes de déchets plastiques par an et constituera une source de revenus pour les femmes vivant dans la pauvreté sur un marché du recyclage formalisé », indique Henrietta Fore, la directrice générale de l’Unicef.

Le plastique recyclé est collecté dans les zones polluées d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire et de ses environs. Plus de 280 tonnes de déchets plastiques sont produites chaque jour dans la capitale. À peine 5 % sont recyclés. Le reste est déversé dans les sites d’enfouissement des collectivités à faibles revenus.

Source : www.afrik21.africa

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