Algérie : le gouvernement annonce la création du Conseil national de l’énergie

Algérie : le gouvernement annonce la création du Conseil national de l’énergie

L’Algérie va bientôt franchir un nouveau cap dans le domaine de l’énergie. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a récemment annoncé la mise en place prochaine du « Conseil national de l’énergie », seule structure qui sera habilitée à tracer la future politique énergétique et qui devrait être constitutionnalisée. L’annonce du chef de l’État a suscité des réactions, dont celle d’Abderrahmane Mebtoul, un expert et un consultant international en économie. Le spécialiste propose six axes pour la transition énergétique en Algérie pour les décennies à venir.

Le secteur de l’énergie en Algérie va connaître plusieurs innovations. Parmi elles, figure la création prochaine d’un « Conseil national de l’énergie ». C’est la décision que vient de prendre le président algérien Abdelmadjid Tebboune. « L’énergie engage l’avenir économique et sécuritaire de l’Algérie et toute décision majeure devra être préalablement analysée par le Conseil national de l’énergie », indique le chef de l’État algérien. L’institution devrait être constitutionnalisée.

Suite à l’annonce de la mise en place du « Conseil national de l’énergie », plusieurs experts ont réagi, notamment Abderrahmane Mebtoul, un expert et un consultant international en économie. Le spécialiste a ainsi dévoilé six propositions pour une transition énergétique efficace en Algérie pour les prochaines années.

Les solutions proposées par Mebtoul

Au peloton de tête, figure l’amélioration de l’efficacité énergétique par une nouvelle politique des prix (prix de cession du gaz sur le marché, environ un dixième du prix) occasionnant un gaspillage des ressources qui sont gelées transitoirement pour des raisons sociales. Il s’agit d’une solution à court terme selon l’expert international Abderrahmane Mebtoul.

La seconde proposition du consultant international concerne les sources d’énergie traditionnelle. Selon lui, elles occuperont encore pendant 10 à 15 ans une part importante dans bouquet énergétique de l’Algérie. Aussi il s’agira pour ce pays d’Afrique du Nord de continuer à investir en amont, car la transition nécessaire mettra du temps à se réaliser et dépendra des rapports de force au niveau du pouvoir énergétique mondial.

« L’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire face à la demande d’électricité galopante », affirme Abderrahmane Mebtoul. Selon le spécialiste, l’institut de génie nucléaire pourra former des ingénieurs et des techniciens qui seront chargés de faire fonctionner la future centrale nucléaire.

L’exploitation du gaz de schiste ?

Abderrahmane Mebtoul préconise également d’étudier l’option du pétrole/gaz de schiste dès 2025. Cette solution pourrait procurer un profit moyen où l’Algérie possède le 3e réservoir mondial selon des études (internationales), dirigées par l’expert international et introduites dans la loi des hydrocarbures du pays. Mais l’exploitation de ce gaz n’est pas sans conséquence pour l’environnement. Selon les spécialistes, bien que le gaz de schiste soit naturel, son exploitation nécessite un forage, car il est emprisonné à l’intérieur de roches situées à trois kilomètres de profondeur. Le forage nécessite l’utilisation d’une grande quantité d’eau pour briser les roches : c’est la technique de fracturation hydraulique. Cette eau est alors polluée et n’est plus recyclable. L’exploitation du gaz de schiste a bien un impact sur l’environnement, principalement en raison des techniques de forage utilisées.

Le premier risque dû à l’exploitation du gaz de schiste est l’émission de gaz à effet de serre, qui provoquent le réchauffement climatique. Le second risque est celui de la pollution des nappes phréatiques et de l’air. L’eau contaminée par le gaz de schiste n’est plus potable, et elle contamine à son tour les sols et la végétation.

L’exploitation des sources d’énergies renouvelables

L’axe stratégique de la transition énergétique pour l’Algérie relevant du cinquième sera le développement des énergies renouvelables, avec le primat de l’hydrogène entre 2030 et 2040.

La puissance solaire installée dans le pays est actuellement de 343 MW. L’Algérie ambitionne de produire 22 GW d’énergie verte d’ici à 2030, avec une part de 13,6 GW réservée à l’énergie solaire photovoltaïque. Pour relever ce défi, le gouvernement algérien prévoit, entre autres, de lancer prochainement un méga projet solaire baptisé « Tafouk1 ». Il permettra la construction de plusieurs centrales solaires photovoltaïques qui afficheront une capacité combinée de 4 000 MW. Le projet pourra coûter jusqu’à 3,6 milliards de dollars à l’État, soit environ 390 milliards de dinars algériens.

 Source : www.afrik21.africa

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