COVID-19 : Une demande en hausse de 300 % des désinfectants et cache nez
Depuis l’annonce du premier cas de coronavirus au Cameroun, les chimistes et pharmaciens camerounais ont trouvé un nouveau débouché à ses solvants à base d’alcool : la fabrication de gels hydro alcooliques (désinfectants).
Les prix des désinfectants pour les mains ont grimpé en flèche et la demande de chloroquine, médicament anti-paludisme interdit depuis longtemps, a refait surface.
Une des mesures préventives prescrites par le gouvernement et l’OMS est de se laver les mains avec du savon sous l’eau courante ou d’utiliser un gel désinfectant alcoolisé pour les mains.
Suite à la panique et à la peur de la contamination, de nombreux Camerounais se sont précipités dans les magasins et les pharmacies pour faire le plein de désinfectants pour les mains.
Comme la demande augmentait, la pénurie s’est produite et a provoqué une flambée des prix.
Certains propriétaires des pharmacies y ont vu l’occasion de faire des affaires florissantes.
Un agent commercial d’une pharmacie de Yaoundé affirme que même après l’augmentation des prix, ils sont épuisés.
“Mon fournisseur me fournit des désinfectants pour les mains à 500 FCFA, mais à cause de la récente augmentation de la demande, nous en vendons un à 1 500 FCFA, et pourtant nous sommes déjà en rupture de stock”.
Alors que certaines pharmacies tentent de faire des affaires florissantes, d’autres s’efforcent d’apporter des solutions immédiates à la demande croissante.
Le Dr Kima Tanyi, un pharmacien travaillant à Ngouso Yaoundé, explique qu’après avoir épuisé leurs stocks, ils ont commencé à produire localement dans la pharmacie afin de répondre à la demande.
“Depuis la fermeture des écoles en particulier, la demande a explosé. Nous avons généralement notre propre désinfectant préparé en interne. Mais depuis lors, répondre à la demande a été un défi supplémentaire : nous avons aujourd’hui du personnel qui se consacre spécifiquement à la formulation du désinfectant pour les mains”.
Le Dr Kima dit qu’ils ont encore du mal à répondre à la demande malgré l’organisation.
“Parfois, nous vendons aussi vite que nous pouvons fabriquer et mettre en bouteille. Nous devons dire aux clients de revenir dans une heure environ parce qu’ils achètent plus vite que nous ne pouvons produire”.
les masques alors…
Après avoir déclaré que les masques devraient être réservés aux soignants, aux malades et aux personnes en contact avec des personnes contaminées, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, conseille désormais à la population le port de cet équipement de protection dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.
Pour l’heure, l’on observe sur le marché camerounais, une flambée des prix du masque industriel. De 500 FCFA l’unité, il y a quelques semaines, l’usager doit désormais débourser au moins 1500 FCFA pour l’acquisition d’un masque en pharmacie pour un usage de 3h de temps, maximum.
Source : www.brisse.online
